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1949 Thèodore Samama (1924-1991)

Né: 30.9.1924 à Alexandrie, Égypte

Études:

  • 15.7.1941: Rejoint le Petit Séminaire Patriarcal
  • 1948: Études au Caire, licence de théologie, Rome
  • 1975: Thèse de théologie au Latran

Ordination: 27.12.1949 Le Caire

Nominations & Activités:

  • Entre chez les Pères de Betharram
  • 15.8.1953: Professeur de liturgie au Séminaire Patriarcal
  • 1967: Vice-président et secrétaire de la Commission diocésaine de liturgie
  • 23.12.1974: Célébration de son jubilé d'argent sacerdotal avec sa paroisse de Beit Jala et à la salle de fêtes du Séminaire Patriarcal
  • 8.8.1983: Administrateur de la paroisse Saint-Rédempteur à Jénine, en Palestine et ses succursales (Bourqin, Muqeibleh, Jalameh) jusqu'au 7.4.1991
  • 1985: Début de la construction de l'église et du presbytère en son temps de Bourqin 21.6.1986

Mort: 7.5.1991, à l'âge de 67 ans

Enterré: 8.5.1991, de la résidence à Bétharram, Bethléem

Bien que n'étant pas membres du clergé patriarcal, des prêtres de ce clergé ont réclamé que Jérusalem lui consacre une notice comme pour eux. II a en effet passé sa vie surtout au service du Patriarcat, et comme curé en ses dernières années, tout en suivant un traitement de dialyse.

30 ans de préparation

II était né à Alexandrie, en Égypte, le 30 septembre 1924. Son père, mort en 1942, était de nationalité française, sa mère italienne. Après ses études élémentaires à Alexandrie, il entra en 1936 au petit Séminaire Patriarcalque les Pères des Missions africaines avaient à leur collège de Tantah. Mais comme ils envoyaient leurs sujets au grand Séminaire Patriarcal, Théodore Samama y arriva en juillet 1941 avec un condisciple. En 1944, il était mobilisé en Syrie dans le corps des tanks. Mais après quelques mois, il était détaché comme professeur à Lattakieh pour 9 mois, puis 3 mois à Beit Méri. Démobilisé le 11 janvier 1946, il revenait au séminaire, mais bientôt entrait à la Trappe de Latroun. Sa santé ne lui ayant pas permis Pour y continuer, il revint au Grand Séminaire Patriarcal en mars 1947.

À la guerre arabo-juive de 1948, le groupe de séminaristes égyptiens de Beit Jala profita d'une trève en juin pour rentrer en Égypte. Mais ils eurent à faire un stage d'attente d'un mois à Gaza. Ils furent hébergés par le curé latin, D. Srour, le Vincent de Paul de Gaza, qui accueillit plus de 800 réfugiés dans sa mission, en sa maison et en tentes.

Libéré de Gaza, Théodore termina sa théologie au séminaire franciscain copte de Guizeh et était ordonné prêtre le 27 décembre 1949 par Mgr Van den Broek, l'évêque d'Heliopolis, à la cathédrale même d'Heliopolis.

Il servit ensuite 3 ans au collège de Tantah. Mais la vocation religieuse le poursuivant, il entrait en août 1952 à Pau, au noviciat des Pères de Bétharram.

Professeur au séminaire de Beit Jala

Après sa profession le 15 août 1853, comme il possédait l'arabe, il était envoyé comme professeur au séminaire patriarcal de Beit Jala. Il enseignait la liturgie au Grand Séminaire et s'occupait des débutants. Il imprima pour eux un manuel pratique, français-arabe, qui eut assez vite une seconde édition.

En 1959, il partait à Rome pour y prendre une licence en théologie à l'Angelicum. Revenu au séminaire avec sa licence, il eut aussi à enseigner, outre les débutants du petit séminaire, liturgie et théologie morale au grand séminaire. Il était aussi chargé des permis israéliens à obtenir pour les séminaristes dans la nouvelle situation du pays. Il avait aussi remplacé comme recruteur son confrère, secrétaire du Patriarche au Concile. Le 12 décembre 1974, il fêtait son jubilé d'argent sacerdotal. En 1975, il revenait à Rome soutenir sa thèse de doctorat, avec un travail sur La vertu de religion en Islam.

Curé de Jénin et ses succursales

Souffrant d'insuffisance rénale, son provincial l'affectait en résidence à Nazareth. Mais très zélé, muni d'une auto, il prit en charge la paroisse de Jénin, dont le curé venait d'être transféré à Rameh. Jénin a 4 succursales, de petites communautés de fidèles latins dans les villages de Bourkin, Mouqueibleh, Kafr Qoud, Ghazzaleh. Le P. Samama en résidence à Nazareth y avait la chance de l'hôpital protestant contigu pour traitement de dialyse à jour passé. Avec son auto, il pouvait ensuite prendre soin de Jénin, à 20 km au sud, et des succursales voisines. Mais Jénin et Bourkin étaient en Cisjordanie arabe, Mouqeibleh en zone juive, d'où des difficultés de passage à la frontière. Bourkin, à 4 km à l'ouest de Jénin, avait été un peu délaissé. Le zèle du P. Samama lui a procuré, en 1985, la chapelle-église, ornée par les peintures de Michelini, la scène des 10 lépreux de l'Évangile que Bourkin dispute à Jénin. Les plans de la chapelle sont d'un architecte latin originaire de Bourkin, J. Daher, l'autel un don de la Trappe de Latroun. Michelini y a peint aussi la vente de Joseph par ses frères qui se passa dans la plaine voisine de Dotaïn. La construction est due à la générosité du lieutenant du Saint-Sépulcre d'Italie centrale, S.E. Cantuti. Le Patriarche la bénissait le 21 juin 1986.

Le P. Samama espérait doter Muqeibleh aussi d'une église œcuménique sur un terrain donné par les fidèles. Son zèle lui faisait suivre de près ces communautés modestes noyées dans les milieux musulmans. Il avait le don de découvrir et de harceler des bienfaiteurs.

La Mort

La veille de sa mort, il était venu à Bethléem et au Patriarcat. Le 7 au matin, alors que les Chevaliers français du Saint-Sépulcre lui avaient procuré un appareil personnel de dialyse, déjà installé à son bras droit, c'est le bras gauche utilisé jusque là qui s'ouvrait ; le Dr. voisin appelé demandait qu'on le portât à son hôpital. Mais entre-temps, il s'était dessaigné et se lourait entre les mains de son supérieur et des sœurs. La Providence en avait décidé ainsi, pour récompenser ce prêtre si zélé, qui a fini sa vie en curé très dévoué du Patriarcat, malgré la servitude de la dialyse qui l'a enlevé à ses chers paroissiens de Jénin et à ses succursales. Les obsèques le lendemain à la chapelle du Carmel ont rempli cette église. S.E. Mgr Kaldany, évêque latin de Galilée, a très chaleureusement rappelé le zèle total de ce prêtre, et deux de ses paroissiens aussi lui ont rendu un vibrant hommage. Il a été enseveli au petit cimetière de la résidence de Bétharram, à côté du saint père Audin qui lui aussi avait terminé sa vie au service de Beisan.