Né: 17.2.1878 à Roncq (Lille, France)
Études: Sacré Cœur de
Ordination: 8.7.1905 à Cambrai, France
Nominations & Activités:
- 1905: Professeur au collège Jésuite St. Joseph
- 1914: Aumônier militaire et capturé comme otage, obtient la Légion d'Honneur
- 1927: Entre dans l'Ordre du Saint-Sépulcre, directeur de l'œuvre de la Propagation de la Foi pour la Palestine en France
- 1945: Grand Prieur de la Lieutenance de France jusqu'en 1949
- 1948: Camérier secret de Sa Sainteté par le pape Pie XII
- 1951: Pèlerinages à Jérusalem
- 1965: Dernier voyage en Terre sainte
Mort: 18.10.1971 à Roncq par un infarctus, à l'âge de 93 ans
Enterré: Cimetière de Roncq
Mgr Maurice Laverseyn – En sa personne, c'est un ami très dynamique et tout dévoué de la Terre sainte qui vient de s'éteindre, à 94 ans, le 18 novembre dernier, dans une clinique de Lille. Né en 1878 dans le Nord, il avait fait ses études au Sacré-Cœur de Tourcoing. Il y avait été le condisciple de Paul Couvreur, mort en 1954, premier abbé de la Trappe de Latroun, lui aussi à la fois un homme de Dieu et un grand réalisateur. Maurice Laverseyn avait commencé très jeune à donner des preuves de son zèle et de son esprit d'initiative, pionnier à 11 ans des catéchistes volontaires et à 23 ans des colonies de vacances. Ordonné prêtre à Cambrai en 190.5, il allait être pendant 45 ans professeur au collège Saint-Joseph de Lille. Parmi ses élèves, le cardinal Liénart, les deux évêques actuels de Lille et tant d'industriels du Nord qui, par la suite, l'aideraient dans ses charités. Aumônier militaire à la Première Guerre, il fut classé comme otage pendant toutes les hostilités. Aussi actif lors de la Seconde Guerre mondiale, il aida de toute façon et à grands risques les résistants et les gens traqués, ce qui lui valut la Légion d'honneur.
Dès 1927, il s'était enrôlé dans l'œuvre de la préservation de la foi, créée en Palestine par le patriarche Barlassina. Il entra aussi en même temps dans l'Ordre du Saint-Sépulcre. Il en fut même le Grand Prieur pour la France, de 1944 à 1948. En 1948, il avait été promu Camérier secret de Sa Sainteté. Un voyage en Palestine en 1950 lui fit prendre contact avec les besoins, alors criants, du diocèse sorti tout meurtri de la guerre arabo-juive de 1948. Avec son esprit d'organisation d'homme du Nord, il sut créer une « famille » de bonnes et généreuses volontés. Depuis lors, plusieurs voyages en Terre sainte, toujours avec sa petite nièce, Mlle Monique Prouvost, de même trempe que lui, lui firent très bien connaître et encore plus aimer.
Jusqu'aux plus humbles paroisses, sans parler du Séminaire qu'il a toujours eu plus particulièrement à cœur. Il faisait son dernier voyage en 1965, à 87 ans, comme insensible à la fatigue ; on eut du mal à le faire renoncer à la si dure ascension de Mach&ronte ! Son très grand âge ne paraissait affecter ni ses facultés, ni son zèle pour les missions ; et plus particulièrement pour les mouvements de jeunes, sa passion de jeunesse. Il supportait courageusement un pénible traitement de ganglions cancéreux ; c'est finalement un infarctus qui a emporté soudainement cet homme d'énergie peu commune, si totalement dévoué à la Terre sainte. Appréciant justement son zèle et ses mentes, le patriarche Gari l'avait fait chanoine du Saint-Sépulcre et ainsi affilié à la famille patriarcale.