Né: 2.4.1911 à Dusino San Michele (Asti, Italie)
Études:
- Tommasini, Turin
- 11.10.1926: Rejoint le Séminaire Patriarcal
- 20.12.1929: Tonsure
- 21.12.1929: Premiers Ordres Mineurs
- 30.5.1931: Derniers Ordres Mineurs
- 12.3.1931: Sous-Diaconat
- 7.1932: Termine sa Théologie
- 15.1.1933: Diaconat
Ordination: 29.6.1933 par S.B. le Patriarche Louis Barlassina dans l'église de la Dormition au Mont Sion
Nominations & Activités:
- 1932: Professeur à Rafat jusqu'en 1933
- 7.1933: Curé de la paroisse de l'exaltation de la Sainte Croix à Ermémin en Jordanie jusqu'au 13.11.1933
- 9.12.1933: Curé de la paroisse de l'Immaculée Conception à Birzeit, en Palestine jusqu'au 4.5.1935
- 4.5.1935: Vice-Directeur au sanctuaire Notre-Dame de Palestine à Deir-Rafat avec D. Philippe Talvacchia
- 17.10.1937: Curé de la paroisse Saint-Joseph à Jifna, en Palestine jusqu'à 1.1940
- 15.6.1940: Assigné à résidence à Rafat
- 27.12.1940: Assigné à résidence à Qoubeibeh
- 22.8.1941: Assigné à résidence à la Flagellation à Jérusalem
- 5.3.1942: Libéré à cause de sa mauvaise santé (cardiaque) et envoyé à Rafat
- 12.9.1944: Curé de la paroisse Notre-Dame des Sept Douleurs à Aboud, en Palestine jusqu'à sa mort
Mort: 25.5.1946 à l'hôpital français de Bethléem, à l'âge de 35 ans
Enterré: 27.5.1946 au Cimetière de Beit Jala
D. Maurice Merlo maquit à Dusino (Piemont), le 2 avril 1911. En octobre 1922, il était admis à l’école clericale des Tommasini fondée à Turin par St. Jean-Baptiste Cottolego. Il y resta quatre ans, jusqu’au moment où il répondit à l’appel discret que S.B. Mgr Barlassina, de passage à Turin, fit aux Tommasini en faveur des missions du Patriarcat. Le 11 octobre 1926, il arrivait en Palestine et entrait dans notre séminaire patriarcal pour y continuer ses études. Il gagna vite l’estime de ses superviseurs par une conduite excellente et son application exemplaire à tous ses devoirs de bon seminariste.
Le 28 juin 1933, il était ordonné prêtre au Mont Sion, dans le sanctuaire de la Dormition, aux lieux mêmes où fut institué le sacerdoce chrétien. Après environ deux mois de vacances pour se retrouver au pays natal, revoir les siens, il revint en Palestine se mettre à la disposition de Mgr Le Patriarche.
Il fut envoyé quelques mois à Ermemine, puis à Bir Zeit, Gifnah, Rafat et Aboud. Durant toute sa vie sacerdotale, il fut un missionnaire actif, zélé, pieux, appliqué totalement à ses devoirs de prêtre et de pasteur des âmes. Il était bien affable, charitable, simple, mais digne dans ses manières, on l’aima partout où il passa.
Sa maladie a été très courte, nous ne pensions, ni lui ni nous, à une issue fatale et les médecins non plus, avant les dernières vingt-quatre heures. Il prit un refroidissement, ce ne sera rien, pensait-il, comme tant d’autres rhumes. Toutefois, il avait la fièvre, et pour acquis de conscience, le 20 mai dernier, il se rendit d’Aboud à Jaffa pour consulter un docteur. La faculté le rassura. Il rentra chez lui, mais ça n’allait pas. Très fatigue, il s’en vint au Patriarcat le 23. Son état ne nous fit pas une bonne impression, à cause de cela, on le conduisit aussitôt à l’hôpital français de Bethléem. Le médecin, à sa première visite, ne trouva rien d’alarmant. Le lendemain soir, Bethleem nous téléphonait pour accourir. Mgr Girard s’y rendit. Un Père Salesian et un Père de Betharram étaient là et s’apprêtaient à donner l’Extreme Onction.
Il se mourait de broncho-pneumonie et de faiblesse du cou. Il avait toute sa connaissance qu’il garda jusqu'à son dernier soupir. Il suivait les prieres que l’on faisait et y repondait meme de tout son cœur. Apres l’Extreme Onction, il demanda a la Mere Superieure de l’hopital presente, si son etat était vraiment grave. Celle-ci repondit : Grave si l’on veut, le mieux est d’etre toujours prêt Il fit alors un acte de resignation parfaite a la divine volonte, puis il demanda que l’on recitat les prieres. Etant reste seul avec Mgr Girard, ce dernier lui demanda s’il avait quelque chose a lui confier, il sourit un peu et repondit : Je vois venir les economes ! Mes petites affaires temporelles sont en regle/ Il n’avait jamais accumule de l’argent… le peu que j’ai en Palestine, je le laisse en Palestine, (ce qui vient de l’Eglise retourne a l’Eglise ; vous n’aurez point d’ennuis de la part de mes parents.
Après cela, D. Maurizio se trouve dans une paix et une tranquillité parfaites. Il se mit même à plaisanter : Après toutes les benedictions de l’Église et celles aussi de Mgr le Patriarche, je ne puis pas, disait-il, manquer d’aller au Ciela. Et puis ce furent des prières, des jaculatoires, des signes de croix, des baisers du Crucifix, toute la nuit, presque ininterrompus. À 4 h 30 du matin, il rendait son âme à Dieu, faisant une mort de predestine.
Sa dépouille mortelle a été transportée à Beit Jala où ses funérailles ont eu lieu et où il a été enterré dans le petit cimetière du Séminaire Patriarcal.