Né: 11.11.1913 à Bene Vagienna (Coni, Italie)
Études:
- 2.10.1930: Rejoint le Séminaire Patriarcal
- 1.10.1931: Rejoint le Grand Séminaire Patriarcal
- 22.12.1933: Tonsure par S.E. Franz Fellinger à la Pro-cathédrale
- 23.12.1933: Premiers Ordres Mineurs par S.E. Franz Fellinger à la Pro-cathédrale
- 22.12.1934: Derniers Ordres Mineurs par S.E. Franz Fellinger à la Pro-cathédrale
- 5.7.1936: Sous-Diaconat par Mgr Smets à la chapelle du Séminaire Patriarcal
- 19.12.1936: Diaconat par Mgr Smets, à la chapelle du Séminaire Patriarcal
Ordination: 27.6.1937 par S.E. Franz Fellinger dans l'église de la Dormition au Mont Sion
Nominations & Activités:
- 10.1937: Réside à Rafat
- 12.4.1950: Vice-Directeur au sanctuaire Notre-Dame de Palestine à Deir-Rafat avec D. Albino Gorla
- 1.11.1957: Curé de la paroisse Saint Jean l'Apôtre à Jaffa de Nazareth jusqu'au 7.11.1959
- 7 11.1959: Chauffeur et secrétaire particulier de S.B. le Patriarche Alberto Gori du Patriarcat latin
- 12.11.1959: Membre du Tribunal ecclésiastique de première instance
- 1964: Secrétaire général de S.E. Hanna Kaldany du Vicariat Latin à Nazareth
- 1971: Procureur général du Patriarcat latin de Jérusalem
- 19.3.1971: Investi Chanoine du Saint-Sépulcre
- 8.1971: Chapelain de Sa Béatitude, le Patriarche Giacomo Beltritti, Pro-Vicaire général en l'absence du Patriarche et des Evêques jusqu'au 18.9.1974
- 10.1972: Membre du Conseil presbytéral
- 1973: Président commission cinéma
- 18.9.1974: Curé et Directeur du sanctuaire Notre-Dame de Palestine à Rafat
- 22.6.1987: Célébration de son jubilé d'or sacerdotal à Notre-Dame de Rafat
- 1.8.1996: Retraite
Voyages:
- Italie et congrès de Münich (07-9.1960)
- Italie (3.1987)
Mort: 14.12.1997 à l'âge de 84 ans
Enterré: 16.12.1997 à Rafat
Le dimanche Gaudete, 14 décembre 1997, est décédé à Jérusalem d'une infection généralisée du sang Mgr Giacomo Capra, chanoine titulaire, à l'âge de 84 ans.
Aîné de 4 enfants dont l'une est devenue religieuse au Cottolengo de Turin, Giacomo Capra était né le 11 novembre 1914 à Benevagienna (Cuneo, diocèse de Mondovi).
En 1926, le jeune adolescent étudie à la Piccola Casa della Famiglia dei Tommasini (Turin), qui a donné quelques bonnes vocations à la Terre Sainte, entre autres celle qui deviendra le patriarche Giacomo Beltritti. En octobre 1930, il entre au Séminaire Patriarcal où il fera toutes ses études philosophiques et théologiques. Il s'y distingua, se souviennent encore ses confrères, par son sérieux, sa bonté et sa piété. Il est ordonné prêtre le 27 juin 1937 par Mgr Fellinger, auxiliaire latin de Jérusalem.
Sa première nomination est Deir Rafat, dont l'histoire de ces 50 dernières années se juxtapose presque à celle du ministère sacerdotal d'Abouna Yaacoub, comme on l'a appelé dès lors. Deir Rafat est, à cette époque, un centre important et très actif, comprenant une paroisse, le sanctuaire de Notre-Dame de Palestine, une école, une imprimerie et une ferme. Cette première affectation dure presque vingt ans. Homme fort, pratique et zélé, D. Yaacoub se dépense sans compter à l'œuvre de Deir Rafat. Mais il y vit aussi des moments bien difficiles : le centre d'internement créé pour les Italiens et les Allemands au cours de la Deuxième Guerre mondiale, les drames de la guerre de 1948 avec l'expulsion des habitants et la fermeture de ses œuvres, la solitude qui en découle.
Le 6 novembre 1957, D. Yaacoub est nommé curé de Jaffa de Nazareth qu'il sert pendant deux années avec un grand dévouement pastoral dont beaucoup de fidèles se souviennent encore aujourd'hui. En 1959, le patriarche Alberto Gori l'appelle à Jérusalem pour être son secrétaire et l'assistant du chancelier, puis le nomme, en 1964, secrétaire du Vicariat latin de Nazareth auprès de Mgr Hanna Kaldany qui vient d'être sacré évêque.
Mais D. Giacomo Capra n'en reste pas moins attaché à l'activité pastorale, prêtant souvent assistance aux curés et se consacrant volontiers au ministère de la confession, surtout auprès des religieuses. En 1971, le Patriarche Giacomo Feltritti le fait revenir au Patriarcat comme économe général. Bon connaisseur des réalités locales et naturellement porté vers les affaires pratiques, il s'acquitte de cette tâche délicate avec prudence et un grand sens des responsabilités.
Finalement, il est nommé à Deir Rafat en 1974 pour une nouvelle période assez longue et féconde en initiatives. Il refonde une école primaire pour filles, externes et internes, dont il s'occupe avec une sollicitude paternelle en heureuse collaboration avec les sœurs de Sainte Dorothée. Il crée également le centre Markaz al-sadaqah ("de l'Amitié") très apprécié des séminarites, des scouts, des mouvements de jeunes et des paroisses comme centre de retraites, de recyclage et de camps d'été. Il répare le sanctuaire et relance la fête de Notre-Dame de Palestine qui devient un anniversaire très populaire et aimé de la communauté locale. Il sait attirer les groupes de pèlerins et susciter le volontariat autour du sanctuaire et de ses œuvres.
Abouna Yaacoub était un homme réaliste, d'un très grand bon sens, équilibré, simple et laborieux, authentique et sûr. Comme prêtre, il a été unanimement aimé et apprécié par sa fidélité, son esprit de sacrifice, sa disponibilité pastorale, son attachement missionnaire à l'Église de Terre Sainte et au Patriarcat. Son sérieux, sa discrétion et son style très réservé pouvaient donner une impression d'un homme sévère et un peu distant. Mais sa bonté de cœur, sa droiture de vie et son authenticité sacerdotale dissipaient vite cette impression. Toutes ces qualités lui avaient valu de recevoir, du Patriarcat, le titre de Monseigneur.
Abouna Yaacoub tenait son Journal. Il est sobre, mais assez significatif pour nous confirmer dans ce que nous connaissions déjà de lui et pour nous faire découvrir d'autres aspects très édifiants de son cœur et de sa vie. La prière qui revient constamment dans ce « journal » est : « Vierge Marie, Mère de Jésus, fais de moi un prêtre saint. » Il écrivit aussi un jour : « Je prie déjà pour que Dieu me donne la force dont j'aurai besoin dans les années de ma vieillesse, si Dieu veut me les concéder, et pour les moments difficiles de la mort. »
En effet, Abouna Yacoub eut besoin de cette force intérieure et spirituelle, et sa prière fut exaucée. Touché en juin 1996 par une semi-paralysie, il vécut quinze mois de souffrances, passant d'une complication physique à une autre. Mais il garda toujours une grande maîtrise de lui-même, une totale soumission à la volonté de Dieu, un esprit de prière et une attitude d'écoute admirables et même un incroyable sens de l'humour.
Ses funérailles ont eu lieu le mardi 16 décembre. S. B. Le patriarche Michel Sabbah présidait la messe à la concathédrale du Patriarcat, suivie par un bon nombre de fidèles et de religieuses, et concélébrée par beaucoup de prêtres. Puis, l’enterrement se fit à Deir Rafat. Abouna Yacoub repose maintenant devant le sanctuaire de Notre-Dame de Palestine.